Dans un précédent billet, nous évoquions l’erreur de ceux qui accusent la méthode conseillée par le ministère d’être calquée sur les méthodes du début du vingtième siècle. En effet, Liliane Lurçat, il y a plus de vingt ans, nous expliquait déjà que la « rénovation pédagogique » condamnait, dès 1856, l’hérésie pédagogique consistant à faire lire aux jeunes enfants des « pseudo-mots » : En ce qui concerne la lecture, le projet de Rénovation pédagogique (Instruction du 15 novembre 1856), affirme qu’il est indispensable d’accéder précocement à la compréhension : « faire contracter aux élèves l’habitude de ne rien lire sans le comprendre ». Les pédagogues s’élèvent contre la lecture mécanique, on ne doit déchiffrer que des mots signifiants pour l’enfant.
Liliane Lurçat La destruction de l’enseignement élémentaire et ses penseurs François-Xavier de Guibert, 1998.
Nous vous conseillons la lecture de la totalité de ce rappel historique : L’Ecriture – Lecture, méthode de l’école de la République