SLECC

Projet SLECC

          L’idée de départ du Projet SLECC était d’expérimenter dans un nombre de classes limité les préconisations programmatiques et pédagogiques du GRIP et d’en évaluer les résultats. Au bout de cinq ans, la preuve de l’efficacité de l’enseignement SLECC a été amplement apportée par les évaluations effectuées. Toutefois, l’encadrement légal du projet (Article 34 de la Loi Fillon) rendant celui-ci tributaire des conseils d’école a freiné le développement du réseau SLECC, ce pourquoi le GRIP a jugé préférable, au lieu de demander sa reconduction à l’identique, de lui donner une autre forme permettant aux collègues, même isolés, de mettre en place, au niveau où ils enseignent, des progressions SLECC.

SLECC : méthode ou pas ?

         Il nous paraît utile de dissiper les malentendus qui peuvent naître du mot « méthode » accolé souvent à l’acronyme SLECC. On se tromperait en voyant dans l’expression couramment utilisée de « méthode SLECC » quelque « enseignement rudimentaire » de la lecture et du calcul bien éloigné des conceptions du GRIP en matière d’instruction publique ou pire encore une sorte de de pédagogie « obligatoire » tout droit sortie des caricatures de l’école d’antan.

 Quelques rappels pour un enseignement SLECC

         Les programmes des différentes disciplines du savoir, autrement dit les contenus, et aussi leur progression réfléchie au cours d’une année puis d’année en année, sont au centre  des conceptions éducatives, non utilitaires et non rudimentaires, du GRIP.

         Pour ce qui est la mise en œuvre des contenus ci-dessus, le GRIP recommande de s’appuyer sur une méthode définie dans l’Arrêté du 27 juillet 1882 réglant l’organisation pédagogique et le plan d’études des écoles primaires publiques.
« La méthode à suivre, lit-on dans cet arrêté  s’impose d’elle-même : elle ne peut consister, ni dans une suite de procédés mécaniques, ni dans le seul apprentissage de ces premiers instruments de communication : la lecture, l’écriture, le calcul, ni dans une froide succession de leçons exposant aux élèves les différents chapitres d’un cours.
         La seule méthode qui convienne à l’enseignement primaire est celle qui fait intervenir tour à tour le maître et les élèves, qui entretient pour ainsi dire entre eux et lui un continuel échange d’idées sous des formes variées, souples et ingénieusement graduées. Le maître part toujours de ce que les enfants savent, et, procédant du connu à l’inconnu, du facile au difficile, il les conduit, par l’enchaînement des questions orales ou des devoirs écrits, à découvrir les conséquences d’un principe, les applications d’une règle, ou inversement. »

         Méthode donc, qui réfute le mécanisme, la com’ et le verbalisme pour mener l’enfant, par degré, de ce qu’il sait déjà même inconsciemment, dans un dialogue continuel, au savoir élaboré. Mais qui laisse le maître libre, dès lors qu’il a confiance dans l’intuition enfantine et sait en tirer parti, de choisir les chemins divers recommandés par tel ou tel pédagogue de renom pour atteindre ce même but.

          D’un point de vue purement pédagogique, le GRIP soutient donc a priori tous les courants qui enseignent ses programmes ou des programmes équivalents, quelles que soient les méthodes employées.

 

Le site du projet d’expérimentation SLECC >>>

La classe-témoin : le CP facile d’Elisabeth Spiering >>> 23/5/2018

à Bagneux, dans la classe-témoin >>> 20/5/2018

Encore un effort, monsieur le ministre >>> 3/5/2018

Le laboratoire des anti pédagogistes (Le Monde de l’Education) >>> 09/2006

Mais aussi  sur des blogs :

Changer l’école >>>