Apprentissage de la lecture : Les dégâts du révisionnisme

Par Guy Morel

« Si on attendait que les enfants fussent consciemment motivés, cet apprentissage se ferait en maximum en deux ou trois mois, au lieu de les faire traîner deux ans sur ce problème qui, pour eux, est lassant. »

   Françoise Dolto.

 Ces réflexions ont pour point de départ le choc provoqué par le dépouillement de centaines de cahiers d’évaluation de sixième et de quelques milliers de copies du brevet et du baccalauréat qui montrent le développement d’un illettrisme scolaire, c’est-à-dire acquis à l’école, caractérisé par une déstructuration profonde de la langue écrite compromettant la possibilité de formuler, et donc d’élaborer, un raisonnement*. Elles ne sont pas celles d’un praticien de l’enseignement de la lecture. Elles s’intéressent à l’histoire des méthodes d’apprentissage de la langue écrite ainsi qu’aux orientations des politiques d’instruction publique suivies dans ce domaine.Elles sont cependant nourries par une enquête de six mois dans une école maternelle des Hauts-de-Seine classée en Z.E.P., enquête qui fut pour l’auteur une expérience à la fois traumatisante et éclairante.

Maternelle  _ CP