∗Le pluriel de « fautes » pouvant être contesté, nous vous renvoyons à l’article très pertinent du Projet Voltaire.
Quelques conseils pour progresser en orthographe…
qu’on peut toujours compléter par des évidences, comme le fait que la lecture peut aider à progresser en orthographe, même si ce n’est pas le cas pour tout le monde.
- J’écris directement correctement, sans fautes : je ne considère pas que je « corrigerai » ensuite.
- Pour écrire directement sans fautes, je pense toujours ma phrase avant de commencer à l’écrire. Ainsi, quand je l’écris, je n’ai plus à penser à son contenu, mais seulement à l’orthographier et à la ponctuer correctement, pour que mon lecteur la lise avec aisance, sans accroc.
- Quand je corrige, j’évite la perte de temps que provoquent l’effaceur ou le blanco, et même je me les interdis complètement : je barre directement d’un trait et je réécris le mot. Il faut aussi ne pas avoir envie d’avoir à se corriger, avoir le sentiment qu’il n’y a pas de seconde chance, afin de se concentrer davantage dès la première fois.
- Je fais mes exercices d’orthographe avec sérieux, avec application, et même un certain plaisir, parce que je réfléchis à ce que je fais, j’écoute le sens des phrases que j’écris, je suis fier de l’agilité intellectuelle que je développe.
- Je copie toujours entièrement les phrases des exercices à trous que je fais, en veillant aussi à l’orthographe des mots qui ne sont pas le sujet de l’exercice.
- Je corrige mes fautes avec un stylo de couleur, afin de repérer, en les visualisant, les points que je dois réviser, et auxquels je dois être particulièrement attentif.
- Je travaille l’analyse grammaticale et l’analyse étymologique en étudiant les mots.
- Pour prendre de bonnes habitudes, pour peu à peu acquérir une orthographe naturelle, sans efforts, j’écris toujours sans fautes : tous les devoirs écrits de français, tous ceux des autres matières.
- Même quand je fais un brouillon, quand je prends en notes mes cours, j’écris sans fautes : faire des fautes ne permet pas d’aller plus vite. Je peux faire des abréviations, des schémas, écrire de façon relâchée ; mais je ne fais pas de fautes sous prétexte que c’est un brouillon.
- Quand j’écris avec un ordinateur ou un téléphone, je ne fais pas de fautes non plus ; je ne me corrige pas après coup : j’écris directement sans fautes.
- Si j’ai un doute sur l’orthographe d’un mot, pour une question d’orthographe d’usage, et que je ne peux pas me renseigner avec l’aide d’un dictionnaire, je choisis l’orthographe la plus simple, c’est-à-dire l’orthographe la plus « phonétique ».
- Je choisis la consonne simple plutôt que la consonne doublée, le ‑i‑ plutôt que le ‑y‑, ‑ss‑ plutôt que ‑ç‑, etc. :
d’une part j’ai 75 % de chances de tomber juste ; d’autre part, si je me trompe, au moins je me serai trompé en étant logique.
- Il peut arriver cependant qu’un mot sur vingt soit mal écrit, parce que ma main a fourché, par exemple parce que je pensais au mot suivant en écrivant le mot précédent : je corrige immédiatement ma faute, parce que je la vois, parce que je contrôle immédiatement mon orthographe, après chaque mot que j’ai écrit.
- À la main, ce temps de vérification correspond bien au moment où l’on revient, avec la main, en arrière sur le mot pour mettre les barres aux ‑t‑, les points sur les ‑i‑ et les ‑j‑ et les accents.
- Au clavier, c’est indispensable aussi : c’est pourquoi il faut que j’apprenne à taper avec les dix doigts, sans regarder le clavier.
- Quand je rends un devoir, je me relis, une fois à l’envers, mot par mot en commençant par le dernier, puis une fois à l’endroit, en me prononçant intérieurement ce que j’ai écrit.
- Je reprends mon souffle régulièrement ; je ponctue mon texte, je fais des alinéas. Au moment où je dessine ces ponctuations, où je vais à la ligne, j’en profite pour regarder ce que je viens d’écrire, pour prendre une grande inspiration : savoir s’arrêter de temps en temps, c’est un moyen d’échapper à la copie qui se remplit de fautes quand on avance vers sa fin.
- J’apprends par cœur des textes littéraires, en vers ou en prose, et j’apprends à les réciter en les articulant nettement, en veillant aux liaisons, au rythme du vers.
- Je m’entraîne à la lecture expressive, en veillant à l’articulation.
- Je copie régulièrement des textes qui me plaisent, avec soin et avec plaisir, de sorte que mon cerveau se souvienne du plaisir d’écrire correctement et lisiblement.
- Je suis fier de moi parce que je me dis que je suis en train de devenir quelqu’un de très fort en orthographe, ce qui n’est pas si facile que cela.
- Je prends plaisir à écrire ce que j’ai envie d’écrire — même en dehors du cours de français !
- Je prends de plus en plus l’habitude d’écrire dans de bonnes conditions, en faisant de l’espace sur ma table, en présentant agréablement et de façon aérée mes copies et mes cours.
- Même si mes progrès sont un peu lents, parce que tout ne change pas en un jour, je suis patient ; je prends confiance en moi ; je suis content d’écrire plus clairement ce que je veux écrire. J’ai confiance dans ma capacité à progresser, à éliminer peu à peu les mauvaises habitudes, à conquérir peu à peu les bonnes habitudes, de sorte que je parviens à écrire de plus en plus clairement ce que je veux écrire.
- Je me dis aussi qu’en me soumettant à ces quelques contraintes, je conquiers une liberté gigantesque : celle de m’exprimer clairement, de permettre à mes idées, aussi originales et personnelles soient-elles, d’être entendues.
- Je vois le bout du tunnel et me dis que je pourrai bientôt ne plus m’occuper d’orthographe parce que je la maîtrise suffisamment !